Tous gaullistes, vraiment ?

Entrer dans le clan gaulliste reste facile. De plus, vous intégrez un meilleur groupe. Néanmoins, chaque gaulliste peut adopter les attitudes du général de Gaulle, qui lui convient, et se détacher des autres.

En France qu’en Suisse romande, on peut se prévaloir gaullisme. Cela évoque de vertus militaires et civiles, de grandeur et de volonté. Être gaullisme rime avec une aura intacte, en dépit du temps qui disparaît. En fait, le général de Gaulle a rendu son âme à 80 ans, grâce à une rupture d’anévrisme un an après son recul en 1969. Cela veut dire qu’il a toujours bien occupé son poste jusqu’à l’âge de 79 ans.

Charles de Gaulle s’est enrôlé inversement aux tendances politiques dominantes en ce moment. De ce fait, ceux qui veulent revendiquer doivent se reconnaître dans la création gaullienne de la souveraineté nationale. Elle se reflète dans une démocratie qui peut lutter contre les intrusions, les ingérences et les soumissions.

Général de Gaulle est sorti du commandement intégré OTAN. Il a même écrit une lettre le 7 mars 1966 à Lyndon B. Johnson en annonçant que la France envisage de reconquérir l’entier exercice de souveraineté sur son territoire, qui est en ce moment recouvert des éléments militaires alliés. Il n’acceptait pas toute subordination, et du jour au lendemain, les bases américaines sont devenues françaises. Quel courage ! Est-ce que tous ceux qui se qualifient gaullistes aujourd’hui sont capables de prouver leur valeur ?