Le gaullisme de guerre

L’avènement du gaullisme s’opère depuis l’histoire du 18 juin 1940, à l’instar d’un mouvement nationaliste qui lutte contre l’armistice, abordé par le maréchal Pétain, qui rime avec l’adhésion de la défaite de la France, et aussi l’humilité, constituée par l’Occupation et la collaboration. Le gaullisme tend à remettre la France dans la guerre pour affronter l’Allemagne et ses alliés, et ce, en matière politique et militaire. Mais également de soutenir l’injustice du gouvernement de Vichy, qui a dénoncé le but profond du pays en quittant le combat, avant de foncer sur la servitude, d’après le général de Gaulle, lors de son discours à Londres du 2 juillet 1940.

Autrement dit, l’enjeu toqué du premier gaullisme est de fonder du petit groupe de Français qui a obéi à l’appel du 18 juin, pour bâtir la France libre. Le gaullisme acquiert cette mise au milieu de 1940 à 1944, mais le contenu du gaullisme change au fur et à mesure.

La plupart des membres du gaullisme sont la partie droite, à l’origine. Les réfugiés à Londres doutent de ce général, vu que ses sentiments démocratiques semblent improbables. Même le général de Gaulle nourrit ce doute en se présentant comme un apolitique. Le général de Gaulle peut être considéré comme un nationaliste qui appartient aux deux principes fondamentaux, permettant de définir cette culture politique : l’agitation de la nation et de l’État, gouverné par un dirigeant pourvu de pouvoirs considérables. Son but est de réunir tous les Français, mais non pas d’éliminer un groupe politique.